ON Y VA

ON Y VA

Les évènements d’aujourd’hui s’inscriront dans l’histoire de demain. La peinture qu’elle soit figurative, abstraite, impressionniste, expressionniste, surréaliste ou même hyperréaliste, procède par effet de ressemblance plus ou moins fidèle à un sujet, à un sentiment ou à un concept. La particularité des travaux de Diego Movilla et de Sanjin Cosabic réside dans le fait qu’ils ne procèdent pas d’un effet de ressemblance mais d’un effet de mimétisme d’une société en constante mutation dont ces deux artistes ainsi que leurs travaux sont parties intégrantes, révélant une forme de la conscience citoyenne. En effet, la contemporanéité de la société que nous expérimentons implique nécessairement un perpétuel devenir qui efface l’image pour la reconstruire. Ainsi, la peinture des deux artistes ne visent pas à fixer des positions mais rend compte d’un insaisissable qui s’inscrit entre disparition et apparition. Car il n’est pas de trace nouvelle qui n’efface ce qui l’a précédé quand bien même serait-ce le vide, « on y va ».

Mathieu Richard